jeudi 25 juillet 2013

Billet libre : L'effet des vacances

De retour de trois semaines de vacances et ayant oublié le mot de passe de mon ordinateur, dormant très bien toutes les nuits et d'une bonne humeur rarement vue cette année, je me suis demandé si c'était le cas pour tous les travailleurs québécois.

Selon les normes du travail, tout travailleur a droit à deux semaines de vacances continues s'il a d'une à cinq années de service et à trois s'il en a plus. Pourtant, le canal Argent titrait cette semaine Trop peu de vacances pour les Québécois? et présentait des statistiques qui m'apparaissent inquiétantes :
  • 35% des Québécois prennent deux semaines de vacances
  • 19% en prennent trois
  • 71% des jeunes de 18 à 34 an prennent des vacances alors que 20% des 55 ans et plus n'en prendront pas. La Presse titrait d'ailleurs cette semaine un article Moins de vacances en été pour les 55 ans et plus.
  • 55% des personnes interrogées estiment de pas avoir assez de temps pour recharger les batteries.
L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, commanditaire du sondage CROP ayant dévoilé ces statistiques, estime que « c’est un résultat préoccupant, quand on pense aux multiples problèmes de santé physiques et mentaux associés à l’épuisement professionnel. Les gestionnaires doivent s’assurer de préserver ce moment de répit pour leurs employés, afin de leur permettre de décrocher complètement du travail. Sinon, les risques d’absentéisme augmentent à long terme ».

Pourtant, une culture organisationnelle axée sur un équilibre entre le bien-être des employés et celui de l'organisation est un facteur d'attraction majeur dans un processus de dotation. Et le repos offert aux travailleurs et une forte représentation de cette culture. Dans un marché compétitif, où les meilleurs candidats ont le choix du poste et de l'entreprise pour laquelle il voudront travailler, et considérant le départ à la retraite massif des baby-boomers qui seront remplacés par la nouvelle génération aux valeurs centrées sur l'équililbre travail-famille, il serait temps que les entreprises québécoises réfléchissent aux vacances qu'elles offrent à leurs employés dans l'objectif d'en faire un outil d'attraction stratégique!

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